Paru le 27 août 2007 aux Editions Joëlle Losfeld
(Anne-Constance Vigier) passe aujourd’hui brillamment le cap réputé difficile du deuxième roman avec Entre mes mains à paraître à la rentrée littéraire chez Joëlle Losfeld
(Alexandre Fillon, Livres Hebdo)
…cette voix inimitable, amère, sarcastique, injuste et cependant légère.
(Claire Devarrieux, Libération)
…ce beau deuxième roman, d’une surprenante liberté de ton – ironique et poignant, acide et pudique -, écrit au coeur du vertige intérieur de l’héroïne.
(Elisabeth Barillé, Elle)
Chez Vigier, c’est toujours désespérément drôle et grinçant, sans que cela enlève quoi que ce soit au drame.
(Raphaëlle Leyris, Les Inrockuptibles)
Anne-Constance Vigier installe un cauchemar suffocant digne de Rosemary’s Baby.
(Patrice Delbourg, Le nouvel observateur)
Ce n’est pas un roman psychologique, ce n’est pas un roman réaliste, ce n’est pas une autofiction, c’est un thriller mental où tout est pensé, construit et aménagé dans une logique meurtrière.
(Claudine Galea, La Marseillaise)
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Argument
La narratrice est une brillante mathématicienne, dont la vie est essentiellement comblée par son travail. Elle rencontre Sylvain, un violoniste frustré et obnubilé par Bartòk. Ils se marient et mènent une vie banale, jusqu’au jour où elle tombe enceinte. Parce qu’il est parfois aussi difficile de mettre au monde que d’être au monde, le sentiment d’exclusion éprouvé par la jeune femme se renforce sans bruit dans un crescendo dramatique. Désarroi, épuisement et solitude extrême feront le reste.
Extrait
Sylvain serrait ma main dans la sienne avec un peu trop de force et lorsqu’il parla le premier je fus à peine surprise, ou alors j’éprouvai (avec délices) une surprise toute vibrante de gratitude. Et si nous essayions bientôt de, dit Sylvain. J’aimerais tellement avoir. Et nous nous laissâmes tous deux aller à rêver à voix haute, prénoms, petits pieds, petit lit, avenir, tandis que les oiseaux nocturnes froissaient l’air juste au-dessus de nos têtes. Nous reprîmes ensuite lentement le chemin de notre maison, le bus qui nous ramena était vide et émettait des bruits de métal un peu trop insistants, comme si des pièces maîtresses s’apprêtaient à se détacher et à tomber, abandonnées sur la chaussée mal asphaltée, je m’aperçus alors, mais sans grand étonnement, que je trouvais un charme nouveau à toutes choses, la faible intensité de l’éclairage public, les Lada qui avançaient par à-coups comme de petits corps fragilisés par la toux, jusqu’aux sons imprévisibles des tuyaux de chauffage qui longeaient notre lit et nous faisaient régulièrement sursauter et nous nous rendormions alors aussitôt en ayant pris soin de rajuster notre étreinte.